![]() Une nouvelle expérience… SCIENTIFIQUE Toi qui es un lecteur assidu de « Science et Vie », toi qui as prénommé ton enfant Pythagore, toi qui jubiles lorsque Laurent Romejko annonce un coup de chiffres, toi qui avais pour idole Doudoune, Monique Schneider ou Dédé Dupeyron… alors, cet article est pour toi !!! Dimanche 28 Septembre 2014, nous nous retrouvons avec Yannick, sympathisant du B2T, et son pote Fred pour une leçon de zoologie : en effet, nous allons dans l’après-midi effectuer une dissection du Lion de Montbéliard. Au programme, 1 000 000 de cm à parcourir entre Châtenois et Montbéliard, lors d’une course fort réputée dans le Nord-Est de la France, qui propose également une épreuve de 5 km réservée aux filles (la Féline) et surtout un semi-marathon très prisé des coureurs kenyans ! Comme le préconisent les spécialistes en physiologie de la nutrition, nous absorbons chez Yannick une ration de glucides 3 heures avant l’effort, de façon à mettre en route des processus métaboliques qui optimiseront notre performance (en gros, on mange un plat de pâtes à 10h30 !). Nous faisons route vers Montbé où une navette nous attend pour nous conduire jusqu’au site du départ qui sera donné à 13h45 ; le temps pour nous de mettre notre tenue de laboratoire et de récupérer le matériel nécessaire à l’expérience (pHmètre n°2552). Yannick et Fred ont déjà réalisé cette expérience lors des années passées, mais personnellement, je suis novice en la matière. Je décide donc de vivre cette expérience en solo, seul sur ma paillasse, pour me tester. J’essaye de respecter au mieux la démarche expérimentale : 1ère phase : OBSERVATION = nous sommes à peu près 1500 électrons à graviter autour du noyau qu’est l’arche de départ 2ème phase : HYPOTHESE = je vais essayer d’être capable de parcourir 10 km en maintenant une allure de 4’30min/km 3ème phase : EXPERIMENTATION = c’est la phase la plus délicate car plusieurs tâches à résoudre me sont proposées. Tout d’abord, il faut gérer le flux du départ avec une multitude d’individus courant à des allures très variées. Puis il s’agit de trouver et maintenir la vitesse énoncée dans l’hypothèse. KM1 : 4’31 ; KM2 : 4’14 ; KM3 : 4’13… ça commence plutôt bien. Il faut également tenir compte, lors des ravitos, du facteur chaleur (les collègues météorologues nous avaient prévenu, ils ne sont pas trompés !). KM4 : un exercice de calcul de dénivellation est proposé : sachant que le gain d’altitude sur 1 km est de 18m, quel est le pourcentage de la côte ? En fait, presque rien, seulement un faux plat montant qui se passe sans souci. A partir du KM7, c’est un problème de géométrie qui nous est posé, sur le thème des lignes droites… interminables !!! A ce moment là, les jambes commencent à piquer et la Psychologie devient prépondérante sur la le Physique. C’est dans la tête que ça se joue et j’ai du mal à maintenir le rythme du début de course! Heureusement, à quelques encablures de l’arrivée, nos supporters sont là avec pancartes, applaudissements et encouragements. Il existe sans doute une formule logarithmique capable de mesurer l’impact d’un tel soutien sur les ressources physiques, mais je ne suis pas assez calé en la matière ; ce qui est certain, c’est que ça me fait un bien fou et ça me rebooste pour les derniers hectomètres qui me conduisent jusqu’à l’arrivée. 4ème phase : RESULTATS = les résultats « officiels » annoncent un temps de 44’25min, mais avec la marge d’erreur liée au passage sous l’arche au départ, c’est plutôt 44’15min (il faut être précis !!!). Soit une moyenne de 4’24min/km (HYPOTHESE VALIDEE !!! Yes !!!). Concernant le classement, sur les 1446 électrons classés à l’arrivée, 8.3% sont arrivés avant moi, et donc 91.7% derrière (je vous laisse calculer). Yannick et Fred, arrivés quelques minutes après moi, ont aussi validé leur propre hypothèse en réalisant une belle course. 5ème phase : INTERPRETATION = même si mon hypothèse a été validée et que cette expérience s’est bien déroulée, la marge de progression est encore grande. Le 1er sur le 10 km me met 15 minutes dans la vue et le vainqueur du semi (photo) tourne à plus de 20km/h de moyenne… Bon, ce sont des pros et il ne s’agit pas de se comparer à eux, mais ils sont juste impressionnants à regarder. Néanmoins, je suis plutôt fier de cette première expérience car les jambes ont plutôt bien tourné et j’ai également su aller puiser dans des ressources mentales pour maintenir mon rythme de course. 6ème phase : CONCLUSION = merci à Yannick et Fred de m’avoir amené à participer à ce nouveau type d’épreuve. Ce fut une journée très conviviale et une belle expérience. En matière de course à pied, je demeure peut-être plus « géographe » dans l’âme que « scientifique » car les analyses de cartes, du relief, de l’environnement naturel me procurent encore davantage de plaisir. RDV samedi soir pour un nouvel exercice, sur le thème de l’optique, puisqu’il s’agira, cette fois-ci, d’un trail nocturne ! |
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